Tout sur le homard > Arborant fièrement son médaillon depuis maintenant 14 ans, le homard gaspésien est le plus certifié et recommandé au monde
C'est un homard pratiquement parfait!
Le homard gaspésien est pratiquement parfait et c’est le Marine Stewardship Council (MSC) qui, par son écocertification, le confirme. Seulement 252 groupes de pêcheurs à travers le monde ont cette écocertification. Et de la pêche, toutes ressources confondues, il y en a tout le tour de la planète.
C'est le seul homard au monde qui soit à la fois traçable de l’assiette au pêcheur en plus d’être certifié par le MSC, le seul qui réponde aux nombreux critères sévères de pêche durable et écoresponsable et qui porte un médaillon permettant de retracer le pêcheur qui l’a capturé.
Le homard gaspésien est unique. Après qu’une étude d’opportunité ait démontré en 2020 que le « homard pêché en Gaspésie » pourrait jouir d’une appellation réservée comme une « Indication Géographique Protégée », une IGP, la pandémie de COVID-19 a retardé la progression du projet mais il suit son cours et devrait se réaliser au cours des prochaines années.
133 bateaux de pêche ont pris la mer dimanche dernier. « C’était une météo idéale pour ce début de saison » a commenté Jean Côté. «C’était un matin sans vents ; la mer était calme. C’est ce dont on a besoin pour faire une sortie en toute sécurité pour aller déposer les casiers sur les fonds marins. Il faisait entre – 5 et -6 °C, un temps relativement doux pour la saison pour rendre le départ encore plus agréable ». Le coup d’envoi de la pêche au homard a été donné dimanche matin à 4 h 30 à Percé. Pendant les 68 jours, durée autorisée de la pêche, des millions de homards seront capturés (1) suivant les règles de la pêche responsable.
On sait déjà que le homard pêché par les pêcheurs membres du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG) est plus savoureux parce qu’il vient des fonds rocailleux et des eaux froides et limpides du nord du golfe du Saint-Laurent. Le homard gaspésien mue une seule fois par année (fin d’été) ce qui fait qu’au moment de la pêche il a la carapace dure et pleine de chair blanche, ferme, tendre et savoureuse. Pesant plus d’une livre / 1/2 kilo, il fait la joie des gastronomes. Et on se réjouit de savoir qu’il y en aura longtemps, car on les protège, on les élève et on les ensemence. Il reste donc aux consommateurs la responsabilité de bien le cuire et de bien l’apprêter pour qu’il soit absolument parfait!
Remontez jusqu'à sa pêche comme si vous y étiez
La saison 2024 marquera la 14e année de l’identification des homards pêchés en Gaspésie, approche de traçabilité encore unique au monde, qui met en relation les Québécois et les pêcheurs. Le médaillon rond d’identification du homard gaspésien porte la mention « certifié » et il est installé avec l’élastique traditionnel, ce qui facilite le travail des pêcheurs qui le place sur les pinces alors qu’ils sont sur leur bateau. En entrant le numéro inscrit sur le médaillon sur le site www.monhomard.ca, chaque consommateur peut visionner une vidéo montrant “leur pêcheur” en pleine action et en apprendre davantage sur lui, sa zone de pêche, son bateau, etc. Ceci rapproche le consommateur du pêcheur et rend l’expérience de consommation encore plus authentique. Mon pêcheur s'appelle Maxime Lelièvre, parti de Ste-Thérèse-de-Gaspé qui a levé mes homards sur son bateau MaxAuLau 09. Vous pouvez même le voir à l'oeuvre en entrant mon code CA9363. Connaissez-vous le vôtre?
Ce printemps, plus de 5 millions de médaillons ont été distribués aux pêcheurs (3 millions en 2019) parce que tous les intervenants demandent du homard traçable : consommateurs qui veulent mieux connaître ce qu’ils mettent dans l’assiette de leurs familles, chaînes de supermarchés et poissonneries qui le vendent, industriels qui l’exportent.
"Cette année, on entame notre 14e saison d'identification. C’est important surtout que certains acheteurs internationaux refusent des homards qui n’en ont pas. On en a fait du chemin. Et c’est encore unique au monde"!
À l'épicerie
Ah la subtilité de la langue française! Plusieurs épiciers vous jureront que tous les homards de leur vivier viennent de Gaspésie et ils ont raison. Les industriels qui les leur vendent sont installés en Gaspésie. Mais ils achètent des homards dans les Maritimes et mêlent tous les homards ensemble. Ils VIENNENT de Gaspésie mais ne sont pas PÊCHÉS en Gaspésie. Voilà toute la différence!
Donc, pour avoir des homards dont la carapace est bien pleine de cette belle chair qu’on aime, il faut nous assurer qu’il arbore le médaillon de traçabilité. C’est la garantie qu’il a été pêché uniquement en Gaspésie.
Pour la cuisson conventionnelle du homard bouilli : le salage de l'eau, la cuisson et le refroidissement après la cuisson sont des facteurs de réussite très importants. Un homard doit cuire environ 15 (mâle) à 18 minutes (femelle) par livre / 454 g. Eh oui! Le temps de cuisson diffère selon le sexe de l'animal. Pour vous assurer d'une cuisson parfaite, un petit truc : tirez sur une antenne. Si elle se détache facilement, le homard est cuit. Il doit ensuite être immédiatement immergé dans de l’eau glacée et salée (30 g sel/1 litre d’eau) durant cinq minutes sinon il continue à cuire et devient plus caoutchouteux et sec que tendre et goûteux. Trop souvent oubliée, l’étape du refroidissement augmentera le plaisir des consommateurs.
Pour les personnes qui préfèrent cuire leur homard à l'eau de mer... donc une eau salée, on évitera par conséquent d'ajouter du sel dans le bain d'eau glacée.
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«On s’attend à une très bonne année! On est très confiant», dit Jean Côté, biologiste pour le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie. Pourquoi lui a-t-on demandé ? C’est parce qu’«on a adopté des mesures de conservation» afin d’assurer l’avenir de la pêche au homard au Québec».
Cela fait plus de 20 ans que le RPPSG met en place des mesures de pêche durable pour assurer que nous aurons longtemps du bon homard gaspésien et les homardiers se sont pris en main pour protégrer la ressource et s’assurer que les nasses soient toujours pleines. Qu’ont-ils fait ? En résumé :
- En rachetant 48 permis – maintenant seulement158 permis de pêche commerciale actifs ont été délivrés totalisant 450 capitaines et aide-pêcheurs.
- En diminuant le nombre de casiers en passant de de 250 à 235 pour diminuer la pression sur la ressource
- En augmentant la taille minimale des prises
- En marquant en "V" des femelles et la remise à l'eau obligatoire des femelles oeuvées, qui contribuent à la protection des homards juvéniles et des géniteurs
- Sans oublier l’«élevage» de bébés homards (Voir plus bas : La closerie).
L’environnement change, mais les mesures de pêche durable mises en place depuis longtemps en Gaspésie, elles, s’améliorent toujours pour assurer qu’il y ait du bon homard année après année. Pour s’adapter aux changements de l’écosystème et à la fermeture des pêches de certaines espèces de poisson utilisées comme appât (hareng, maquereau, plie), les pêcheurs de homard gaspésiens testent différents appâts alternatifs. S’ils s’avèrent efficaces, ces alternatives seront une solution novatrice pour réduire, voir éliminer l’utilisation des appâts naturels traditionnels, contribuant ainsi à une pêche durable et pérenne.
Toujours en quête de la meilleure solution, les pêcheurs essaient depuis 2021 de nouveaux dispositifs pour éviter que les baleines ne s’emmêlent dans les cordages ou qu’elles puissent se libérer si cela arrivait. Plusieurs modifications de la pêche assurent maintenant la pérennité de la ressource « homard » tout en protégeant les baleines et autres mammifères marins.
L’année 2024 sera la quinzième année de production en écloserie de bébés homards ensemencés sur les fonds marins gaspésiens. C'est Jean Côté, biologiste et directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie qui est l'heureux papa de plus de 1,75 million de homards élevés en écloserie. C’est sous sa responsabilité que près de 250 000 petits homards sont retournés chaque année en mer afin de compenser 3-5 % des captures de homards afin d’assurer la relève de ce produit d’exception, qu’on déguste avec bonheur à chaque printemps.
Adorable, Jean nous explique que le petit homard peut se tenir aisément sur le bout d'un doigt au temps de l'ensemencement. Pour en savoir davantage sur le système de pouponnière Aquahive, cliquez ici.
On peut de moins en moins nier l’effet des changements climatiques, en Gaspésie comme ailleurs. L’été 2023 a connu une vague de chaleur marine « sans précédent », les chercheurs ont observé les températures les plus chaudes jamais enregistrées pour les eaux de surface et de fond en Atlantique. Les chutes de neige sont moins fréquentes et moins abondantes, alors que la pluie, elle, est bien trop présente, et il n’y a toujours pas de couvert de glace dans la baie des Chaleurs.
Selon des observations scientifiques, les changements climatiques semblent amener les populations de homards à se déplacer vers le nord, des États-Unis jusque chez nous. « C’est grâce à la dispersion des larves par les courants marins que les homards arrivent en grand nombre dans nos régions plus nordiques, souligne Jean Côté, directeur scientifique du RPPSG. Auparavant les eaux étaient trop froides pour qu’elles survivent, mais maintenant les eaux plus chaudes permettent une bonne survie de ces larves jusqu’à ce qu’elles se déposent sur nos fonds marins. On est passé d’un climat nordique à un climat préférentiel et c’est bon pour nous»
Le monde des pêches est frappé de plein fouet par le déclin de nombreuses espèces, mais une résiste encore à ces changements, en tire même avantage. C’est LE HOMARD.
2023 avait été une année record avec 8,6 millions de homards capturés totalisant plus de 4 800 tonnes de homard pêché. On s’attend, sinon à battre le record, au moins à s’en approcher. Toutes les conditions sont de notre côté.
(1) La taille minimale de capture est passée de 82 mm à 82,55 mm et la taille maximale diminuée à 150 mm (la taille du homard est celle du céphalothorax, du creux de l’œil à la fin de la carapace thoracique et non pas du bout de la queue au bout du nez. Ça peut sembler de bien petites différences, mais cela permettra de remettre en mer environ 225 000 homards qui auraient été capturés sans cela. Ils auront la possibilité de grandir une année supplémentaire, participant au maintien en santé du stock et en lui conférant une plus grande résilience face à l'effort de pêche et tout autre événement qui affecterait la population de homard.
Photos : Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie
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