Tout sur le Mardi Gras... en Suisse
En Suisse, de nombreuses coutumes liées au pain sont associées au carnaval, comme par exemple le «moulin du boulanger» (Mütschli) de Zoug ou le pain «Löli». A Einsiedeln, à l’occasion du «Güdelzischtig», les Bajazzos (des sortes de clowns) offrent du pain selon un rituel ancien. Dans le canton de Schwytz, le lundi du carême, le «Blätz» défile avec un manche à balai sur lequel est embroché un pain en forme de tête. Lors de la fête de «Rathausteilet» à Rapperswil, on distribue de petits pains en souvenir de la famine du XIVe siècle. Dans le Valais et le Tessin (Chandolin, vallée de Bagnes, Ferdea, Riva San Vitale), des cérémonies de bénédiction du pain sont organisées.
Chaque région, chaque canton a ses spécialités. En voici quelques une :
Le célèbre carnaval de Bâle ne dure que trois jours mais la ville le prépare dit-on pendant 362 jours avec beaucoup d'enthousiasme et une créativité sans bornes. Cet événement magique a donné lieu à des spécialités
La «Fastenwähe»
La Fastenwähe est une sorte de bretzel saupoudré de cumin. Longtemps connue uniquement dans la région de Bâle, elle est aujourd’hui incontournable dans une grande partie de la Suisse. Son origine remonte au XVIIe siècle et on la mangeait exclusivement durant le carême
La tarte aux oignons
La tarte à l’oignon est très appréciée des Bâlois lors du «Morgestraich». Si la tarte au fromage est consommée toute l’année, la tarte aux oignons n'est disponible que durant le carnaval.
La "Basler Mählsuppe"
Le partage de la soupe à la farine constitue le plus beau moment du «Morgestraich», qui ouvre bruyamment le légendaire carnaval bâlois à 3 heures du matin. Chaque participant déguste ce potage fortifiant, mélange de farine grillée, d'oignons, de beurre et de bouillon. Autrefois, les jeunes filles de Bâle ne pouvaient prendre époux avant de savoir préparer la soupe à la farine.
Quant aux beignets, ils se rapprochent ici des bugnes et des merveilles et font leur apparition à Bâle, dans les couches aisées de la population, à l’époque du carnaval, vers le milieu du XVe siècle.
La «Fritschipastete» ou croustade à la lucernoise, tire son nom d’une figure légendaire du Carnaval de Lucerne. La pâte feuilletée contient une farce composée notamment de chair à saucisse de veau et de porc, de ragoût de veau, de raisins secs macérés dans du cognac, d’oignons et de champignons.
Source d’énergie, le «Risotto con luganighe», ces saucisses tessinoises de type salami. est souvent offert gratuitement pour rassasier les participants affamés de carnaval.
En Appenzell, il existe une spécialité de carnaval appelée Bachenschnitte - un leckerli au miel. Fait d’une pâte à la bière, il est frit ou cuit dans de l’huile chaude, avant d’être plongé dans du sucre à la cannelle. On trouve aussi de la muscade, du clou de girofle et du citron selon l'ajout des ménagères. Jadis, les Bachenschnitten étaient réservées au jeudi des Cendres ou consommées après la Landsgemeinde.
Spécialité de Suisse centrale et notamment de Zurich, les «Zigerkrapfen» (rissoles au sérac) sont produites à partir de petit-lait. Le fromage frais est parfois additionné de raisins secs, d’amandes et souvent parfumé au kirsch.
Cuisses de dame
Connues en Suisse alémanique sous le nom de «Schenkeli», les cuisses-dames accompagnent
à merveille un bon thé chaud ou un café.
Merveille
Les merveilles de carnaval découlent d’une vieille tradition bâloise qui remonte au XVe siècle. La recette s’est ensuite étendue dans toute la Suisse et jusque dans le Sud-Ouest de la France.
Photo du haut : Office du tourisme de la Suisse
Photo des Zigerkrapfen : Swissmilk.ch
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