Tout sur le Mardi Gras... en Martinique

Avant l’éruption de la Montagne Pelée en 1902, le carnaval martiniquais concentré à Saint-Pierre, avait inventé certains personnages. S'ils ont été progressivement oubliés, ils n'ont jamais disparu complètement de la mémoire collective et réapparaissent chaque année, le temps du carnaval. C'est ainsi qu'on fait revivre l'histoire de la Martinique dans une féérie de rouge et de noir. Les hommes, entièrement recouverts d'argile rouge et portant un masque d'argile rouge paradent aux côtés de  nègs gwo-sirop recouverts de la tête aux pieds de sirop de sucre et de charbon - vivantes caricatures des esclaves rebelles venus d'Afrique et des Créoles natifs de l'île. Puis il y a la Mariann lapofig, habillée de feuilles de bananiers, les danseurs moki-zombis...

Chaque jour a son thème.  Le dimanche précédent le mercredi des cendres... pas de grasse matinée pour les carnavaliers ! Réveil en musique dès 5 heures du matin (tonitruante bien entendu) et rendez-vous… dans les rues du centre-ville de Fort de France pour le grand vidé en pyjama. Bonne humeur et convivialité obligatoires. Tenue : pyjama, nuisettes et chemises de nuit de rigueur. Puis dans la journée, défilé et présentation du roi du carnaval.

Lundi est marqué par la sortie des mariages burlesques.

Temps Fort incontournable du carnaval martiniquais, le mardi gras met en avant les Diables Rouges et leurs diablotins auxquels se joignent sans se faire prier les carnavaliers endiablés. Les groupes à pied et chars adoptent généralement une tenue spécifique dans la gamme, vous l’aurez deviné du Rouge et du noir.

Dernier jour de liesse pour les carnavaliers motivés mais néanmoins épuisés… Le mercredi des Cendres est une tradition martiniquaise à vivre ab-so-lu-ment ! En tenue de grand deuil, la population écoute religieusement les « avis d’obsèques » diffusés en radio au petit matin puis se prépare à accompagner sa Majesté Vaval à son sort. Les « guiablesses » (diablesses) demeurent inconsolables et les sujets du Roi Vaval accomplissent les derniers tours de vidé dans une émotion toute relative. Au crépuscule, le bûcher de l’infortuné Vaval s’embrase dans un immense feu de joie, ne nous laissant bientôt que les cendres. Vaval est mort, Vive Vaval 2017 !

Partout, sur les grandes places, on fait honneur à l’une des gourmandises emblématiques de saison : le beignet de carnaval ! Dès 8h des marchandes vous proposent de découvrir ce Délice à la banane, pomme, ananas ... Rendez-vous au Grand Marché pour faire provision de Beignets de Carnaval et de saveurs pays…
Et joignez vous à la fête.