Tout sur la pomme > Culture
Famille: des rosacées
Culture: vivace
Climat: tempéré
Sol: bien drainé (c'est pour cette raison que les colons plantaient leur verger en flanc de montagne), terre sablonneuse ou rocailleuse - un sol argileux où l'égouttement de l'eau est lent nuira au développement des racines.
Hauteur: de 10 mètres (standard) à 5-6 mètres (semi-nain) ou 3 mètres (nain).
C’est un arbre très rustique qui supporte sans préjudice de très basses températures, jusqu’à moins 45° C en hiver, mais un environnement adéquat est indispensable à sa croissance avec de la lumière, de la chaleur, de l’eau (l’irrigation du verger est indispensable) et un sol riche en matières nutritives. Si l’arbre résiste assez bien au gel, il n’en est pas de même pour ses fleurs : en cas de gel printanier une température de -2° C suffit à mettre en danger la production.
Le pommier standard est grand, superbe et de grande production mais il faut attendre de 8 à 10 ans pour que l'arbre commence à porter ses fruits. Il donnera bien du plaisir à ceux qui aiment grimper aux arbres . mais moins à ceux qui devront l'entretenir. Par contre, c'est un arbre qui peut produire pendant une quarantaine d'années.
Le pommier semi-nain est un bon compromis car il atteint sa maturité au bout de 5 à 7 ans et sa période de production s'étend sur 25 ans. Moins haut, il jouit toutefois d'une belle ombelle et possède des avantages quant à l'entretien.
Le pommier nain, comme son nom l'indique, est petit et l'on peut cueillir ses fruits sans échelle. Il produit des pommes dès la troisième ou la quatrième année mais sa productivité ne s'étend pas au-delà de 15 ans.
Les pommes d'été, appelées pommes hâtives font leur apparition dès la fin de juillet dont la Vista Bella, la Melba et la Jerseymac. La chair est tendre et sucrée mais elles ne se conservent pas longtemps.
Les pommes d'automne mûrissent entre la mi-septembre et les premiers gels tels la McIntosh, la Lobo, la Cortland, l'Empire, etc.
Les pommes d'hiver mûrissent avec les premiers gels soit à partir de la mi-octobre dont les Délicieuses rouges et jaunes et la Golden Russet. Elles se conservent facilement jusqu'au Nouvel An.
Mais peu importe le choix du pommier, sa plantation doit se situer dès le dégel, idéalement entre la mi-avril et la mi-mai. Plus on retarde, plus on minimise les chances de survie de l'arbre. On creusera un trou assez profond pour pouvoir bien étaler les racines de l'arbre tout en laissant dépasser d'environ 10 cm le noeud de la greffe. Suite à la greffe, le pommier a souvent une inclinaison naturelle qu'on mettra du côté du vent. Il n'est pas indiqué d'ajouter de fumier ou de compost dans la terre de remplissage mais on peut y mêler du sable et des graviers si celle-ci n'est pas assez meuble - soit trop argileuse.
Le pommier n'a pas besoin de tuteur à moins qu'il ne soit exposé à de grands vents. Il faut l'arroser deux fois par semaine copieusement durant son premier été pour permettre aux racines de se développer en profondeur.
Le pommier, arbre trapu se couvre de centaines de petites fleurs blanches en ombelles au printemps qui donnent naissance à un fruit lourd et charnu dont la texture, la couleur et la forme varient selon les espèces.
Il n'existe pas de pommiers sans ruches d'abeilles . car il faut que les fleurs du pommier soient pollinisées pour donner ce fruit juteux et savoureux que l'on croque à l'automne. Certaines variétés de pommiers s'autofécondent, notamment la Melba, la Lobo et la Vista Bella. Mais la plupart nécessitent une pollinisation croisée pour produire des pommes. On plantera alors un deuxième arbre à moins de 20 mètres. De plus, la pollinisation croisée aide à fortifier toutes les variétés.
Les fleurs blanches ou roses sont regroupées généralement par 5 et présentent 5 pétales, 5 sépales et 20-25 étamines groupées autour de 5 stigmates et le style de l'ovaire qui forment le pistil.
La pollinisation est de courte durée et les pomiculteurs doivent souvent louer des ruches pour que les abeilles puissent effectuer le transfert du pollen de l'étamine au pistil. Les pétales tombent à la fertilisation et des pépins se forment laissant place au fruit qui grossit au bout de deux semaines et prend la taille d'une balle de golf en un mois.
On le cultive sous différentes formes. Les arbres menés en haute-tige ateignent souvent près de 10 m de hauteur sur autant de circonférence, mais on leur préfère de plus en plus des formes plus ramassées comme les formes en palmette, en simple ou double U, ou la «demi-tige» fuseau ou gobelet, nécessitant moins d’entretien et plus simple d’accès. Pour les petits jardins, les formes
palissées sont les plus adaptées.
La taille se fait après les gros froids d'hiver. Il faut faire des coupes rases qui permettent la cicatrisation rapide à l'aide d' un sécateur pour les petites branches et une scie ou compresseur pour les branches plus grosses que 1.25 cm de diamètre.
La taille a deux buts:
Quand le pommier est jeune, la taille lui procure une plus grande force, développe sa charpente et lui permettra de supporter le poids de fortes récoltes à l'âge adulte. Ainsi, un an après la plantation, les branches maîtresses (charpentières) portent des pousses dont certaines doivent être élaguées notamment celles qui prennent naissance de chaque côté des branches charpentières. Il faut aussi enlever les gourmands (petites branches nuisibles qui ne produisent pas de pommes et qui poussent à la verticale partout dans l'arbre).
Plus tard, la taille consistera surtout à éclaircir le pommier en enlevant des branches à l'intérieur pour accroître la pénétration de la lumière et produire une meilleure qualité de fruit et une coloration plus dense; on coupe aussi les branches qui pointent vers le sol, les gourmands ainsi que les branches du sommet de l'arbre pour stabiliser les pommiers à une même hauteur.
Le pommier, n’est pas une espèce auto-fertile. L’autopollinisation, dans la plupart des cas, donne très peu de fruits. Le pommier isolé a besoin d’une autre variété fleurissant à la même date et d’un pollinisateur* (l’abeille, par exemple). Cette caractéristique fait qu’il ne se reproduit pas à l’identique ; le greffage est donc le mode de multiplication le plus souvent utilisé pour conserver une variété.Il consiste à réunir des portions de végétaux d’une même famille, une partie aérienne (greffon) et une partie souterraine (porte-greffe) compatibles et permettant une croissance harmonieuse
Un pépin de pomme mis en terre donne un pommier sauvage (sauvageon) dont les pommes seront sans valeur commerciale. Robuste, il sert de porte-greffe pour obtenir un pommier producteur d'une variété spécifique.
La méthode de greffage la plus utilisée est l'écussonnage ou greffe en T, car c'est elle qui est la plus facile à faire et à réussir. L'écusson (servant à donner la sorte de pomme choisie est prélevée sur une pousse terminale de l'année en cours qui provient d'arbres vigoureux dont les bourgeons sont bien formés. Pour voir si l'oeil (écusson) est à point, tirez sur une feuille du milieu du rameau, si l'oeil est mûr, le pétiole se détache tout seul.
Il suffit ensuite de faire une incision dans le porte-greffe dont la tête a été préalablement coupée et y mettre l'écusson choisi. Il faut ensuite enduire les plaies avec une matière plastique quelconque (ex: émulsion d'asphalte, résine, huile de lin, paraffine.)
Après le greffage, il faut tailler le rameau qui sort de l'oeil pour qu'il ne forme qu'une seule tige bien droite.
Vers la fin d'avril, débute la période des arrosages. Le pomiculteur se sert alors de pulvérisateurs ou d'avions pour répandre des insecticides et des fongicides. Il y a une douzaine d'arrosages nécessaires contre les maladies et les insectes qui s'en prennent à l'arbre et à son fruit. Voici les différents stades d'arrosages:
- Débourrement du bourgeon: emploi de fongicides contre la tavelure.
- Débourrement avancé: emploi de fongicides contre la tavelure et emploi d'insecticides (Ethion-huile) contre la mite rouge et la cochenille virgule.
- Période pré-florale: emploi de fongicides contre la tavelure et emploi d'insecticides contre la mite rouge, la punaise terne et les vers du fruit vert.
- Période de floraison: emploi de fongicides seulement s'il y a risque d'infection mais aucun emploi d'insecticides à cause des abeilles.
- Calice (90% pétales tombés) emploi de fongicides contre la tavelure et emploi d'insecticides contre le charançon de la prune, la punaise terne, les vers du fruit vert, la cochenille virgule.
- Après le calice (8-10 jours) Même emploi que le calice - les vers du fruit vert
- Mi-juin: emploi de fongicides et d'insecticides contre la tavelure et la pyrale.
- Début juillet: emploi de fongicides contre la tavelure et l'emploi d'insecticides contre la pyrale et la mouche la mite rouge et mite a deux points, puceron vert
Collaborations : Ministère de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et des forêts
+ interviews avec des pomiculteurs.
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