Tout sur le homard gaspésien > L'Aquahive, la pouponnière à homards
Jean Côté, biologiste et directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie est un heureux papa puisqu’il a fêté la naissance de son millionième bébé homard l’an dernier, tous élevés en écloserie, de quoi assurer la relève de ce produit d’exception, qu’on déguste avec bonheur à chaque printemps.
Adorable, Jean nous explique que le petit homard peut se tenir aisément sur le bout d'un doigt au temps de l'ensemencement. Sur la photo, nous voyons des petits homards dans les alvéoles d’un plateau d’élevage du système de pouponnière Aquahive. Celui au centre de l’image vient tout juste de muer puisqu’on voit son ancienne carapace, bleutée, qu’on appelle exuvie.
Du côté de l’écloserie, l’année 2022 marquera un « retour vers le futur » puisqu’après douze ans, l’ensemencement de bébés homards produit en écloserie par Jean Côté, le biologiste et directeur scientifique du RPPSG, retournera dans des régions ensemencées au début des années 2010. Cette activité, visant à compenser 3-5 % des homards pêchés chaque année, a connu un essor spectaculaire et alors que seulement 20 000 bébés homards avaient été mis à l’eau il y a 10 ans, ce sont près de 250 000 qui sont maintenant retournés en mer chaque été.
Chez nous, nous optons pour l’ensemencement en mer. Les plus petits que nous capturons et que nous gardons font une livre et quart (570 grammes). Dans l’expérience anglaise – méthode en voie d’obtention de brevet – ce sera sans doute de très petits homards, de l’ordre de trois quarts de livre (345 grammes). »
La méthode dite de l’Aquahive (trad. littérale : la ruche aquatique) est en fait le résultat d’un transfert technologique avec des scientifiques écossais.
L’Aquahive est une pouponnière à homards où, après avoir été prélevés sous la queue des femelles, des œufs sont déposés dans des alvéoles où se développeront les futurs homards.
Dans cette écloserie, les homards se développent et grandissent jusqu’au stade 5, moment où apparaissent les pinces. Ils sont ensuite relâchés en mer. Cette méthode permet d’augmenter la survie des œufs. En nature, les larves des stades 1 à 4 sont très prisées par les différents prédateurs.
« Ici, l’objectif n’est pas de remplacer un produit par autre chose, mais plutôt de venir donner un coup de pouce à la nature. Ce que veulent les pêcheurs, c’est de s’assurer de la pérennité de la ressource, une pêcherie durable et écocertifiée, certification que nous avons. »
Et voilà! Pêchez jusqu'à la gourmandise. Jean veille sur les générations à venir.
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