La cuisine syrienne est considérée par beaucoup comme l’une des plus somptueuses du Moyen-Orient. Située sur la route des épices, Alep a longtemps assurée sa richesse par le commerce de produits exotiques, comme les épices. Le piment d'Alep en est la plus belle représentation. La cuisine syrienne est faite de parfums et d'épices. Ici, on les achète au kilo. On trouve toujours sur la table un assortiment de petits bols remplis d'épices pour que chaque personne puisse assaisonnement son plat selon ses goûts :

Une petite pincée de cannelle, de clou de girofle, de muscade, de cumin, de la menthe séchée au soleil qu'on saupoudre sur tous les plats comme un vent de fraîcheur, de la pâte de piment qu'on peut trouver en version douce, moyenne ou piquante pour tartiner le pain plat ou relever des grillades, du sept-épices...

Et puis il y a les épices desserts comme le mastic légèrement mentholé qu'on moud avec du sucre, le mahlab à la fois amer et sucré...

Le repas s'ouvre généralement avec un assortiment de mezzés, chauds et froids à déguster avec du pain syrien ou du pain pita. Plus ou moins parfumés et épicés vous aurez le choix entre la douceur du houmous, la force du muhammara et le parfum du za'atar.

La Syrie est réputée pour ses grillades, ses kebabs mais, les jours de fête, rien ne remplace le gigot d'agneau servi avec du freekeh, du blé fumé.

Côté douceurs, elles s'achètent dans la rue auprès des vendeurs ambulants. C'est la farandole des desserts gorgés de miel ou de sirop, des feuilletés à base de pistaches, de pignons et de noix de cajou...

Damas est réputée pour ses sorbets mais quand vient le mois du ramadan, juste avant le coucher du soleil, les habitants de Damas affluent pour acheter leur « naaem », une croustillante crêpe frite garnie de dattes brunes ou arrosée de mélasse de raisin ou de grenade aux vendeurs de rue qui les fabriquent dans des chaudrons bouillonnants sur tous les trottoirs.