Célébrée chaque année le premier dimanche après l’équinoxe du printemps, la Pâques arménienne («Zatik») est la fête la plus importante de l’Église Apostolique arménienne, dans un pays qui fut le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle en l’an 301.
Pendant le carême, soit 40 jours avant Pâques, les familles arméniennes mettent des lentilles ou autres graines à germer sur un plateau recouvert d'un coton étamine dans un endroit frais de la maison jusqu'à Pâques. Lorsque les petites pousses vertes pointent leur nez, elles annoncent et symbolisent le printemps et le réveil de la nature.
Selon la coutume, le dimanche de Pâques, après la messe, chaque fidèle reçoit un œuf rouge et un Cheureg, la brioche traditionnelle. Familles et amis se réunissent dans la cour et organisent la bataille d’oeuf.
Chaque participant tient son oeuf bien « droit » devant lui et essaie de casser d'un coup sec chacune des extrémités de l'œuf de son voisin avec le sien. Celle ou celui dont l’œuf ne se brise pas gagne, et continue avec le prochain voisin et ainsi de suite… Le gagnant de cette bataille reçoit souvent un oeuf ou un petit lapin en chocolat.
Les Arméniens ont le sens de l'hospitalité et dressent une table spécialement pour l'occasion où chaque plat possède sa symbolique. Au centre trône toujours une assiette remplie d’œufs durs colorés, généralement déposés sur les petites pousses vertes qui ont germé pendant tout le carême. Les Arméniens privilégient les colorants naturels comme les pelures d'oignon et la betterave, d'autres préfèrent les peindre de couleur vive aux motifs variés.
Le repas pascal (havgitakhagh) est traditionnellement constitué de mets à base d’œufs, de poissons et de légumes accompagnés de riz pilaf aux fruits secs.
Bien que les Arméniens ne mangent pas du riz aussi souvent que les Asiatiques, à Pâques, le pilaf est un incontournable ! Dans sa symbolique, le riz est le symbole de l'humanité, et les raisins secs représentent tous les chrétiens du monde entier. On trouve aussi sur la table des pousses vertes comme la coriandre, l'estragon, les oignons verts servis crues, des légumes verts bouillis ou cuits avec des œufs et du pain lavash arménien dans le cadre du menu traditionnel.
La maitresse de maison dépose sur la table un plat de poisson appelé ”Ishkhan” et une cruche de vin rouge pour symboliser la chair et le sang du Christ.
Côté sucré, rien ne saurait remplacer le Choerek, un petit pain brioché sucré le plateau bien bien rempli de Zadigi Kahke (biscuits souvent en forme d’anneau).
Choereg – Pain tressé légèrement sucré
Choereg – Pain tressé aux graines d’anis, de fenouil et au gingembre
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