Que nous réserve ce mot un peu bizarre pour un Occidental! Sachez tout d'abord que l'arbre est un Pandanus Utilis Bory de la famille des Pandanacées, appelé plus couramment " vacoa ".

Il possède de grandes feuilles qu'on utilise pour des travaux de vannerie, dans l'artisanat local.

Ses racines peuvent être utilisées pour en faire des " tisanes rafraîchissantes ". Cependant elles ont eu à une certaine époque une autre utilisation. En effet ses mêmes racines servaient de matière première à la confection de vanne dans lequel on étalait le café grillé.

Son tronc peut s'utiliser soit comme brise vent, soit comme tuteur pour la vanille.

Le pimpin, fruit du vacoa, est gros avec ses dizaines de kilos, lourd, hérissé de protubérances dures. Il ne tombe pas, il se dessèche sur l'arbre. Chaque pimpim porte 300 graines environ. Chaque graine donne naissance, en moyenne à 5 plants. Un seul pimpim peut donc fournir environ 1 500 plants de vacoa.

Question cuisine
On consomme le pimpin dans les préparations salées et sucrées. Mais, la partie la plus intéressante est le chou, la partie tendre située entre la fin du tronc de l'arbre et le début du feuillage. Même s'il est moins fin que celui du palmiste, il reste un excellent produit. Il peut être cuisiné soit sous forme de salade ou encore de cari.

Les feuilles sont très utilisées en Asie du sud-est comme assaisonnement dans le riz et le curry  ainsi que dans certaines "confitures" et desserts (gâteau pandan). Les feuilles fraîches sont tordues puis coupées en lanières. On fait un noeud pour en faciliter l'usage puis on les plonge dans le liquide de cuisson pour le parfumer.

Les Thaïlandais utilisent les feuilles comme du thé. Elles apportent un goût fumé, rafraîchissant, qui rappelle le coco rôti. D'ailleurs le pimpin est toujours associé à tous les desserts à base de coco pour en augmenter leur saveur. Le pimpin a été remis au goût du jour par les restaurateurs Saint Philippois de la Réunion en gratin et en confiture.