C’est prélever des poissons sans porter préjudice au renouvellement et à la pérennité des stocks, tout en assurant un revenu aux pêcheurs et aux communautés littorales qui en dépendent. C’est vivre des revenus d’un capital, en le maintenant à son niveau de production maximal. A petit capital (petits stocks), petits revenus ; à gros stocks, gros revenus. 

Nous avons vécu à crédit sur le dos des ressources marines pendant trop longtemps.

Il faut restaurer les stocks, mettre en place des pratiques durables en accompagnant les transitions, redonner une place centrale à la pêche artisanale, la rendre plus rentable au plan économique, énergétique, environnemental et social.

Nous avons demandé quelles espèces étaient les plus menacées? La réponse a été troublante et beaucoup plus sensible que nous le croyions. Saviez-vous que le grenadier de roche et la lingue bleue viennent de rejoindre officiellement le thon rouge au panthéon des espèces les plus menacées de la planète, au même titre que le panda géant ou le léopard des neiges?

Si quelques espèces sont clairement identifiées, la plupart ont leur propre univers délimité géographiquement, voire même localement. Les pêcheurs doivent donc s'informer des bancs de poissons dans leur zone de pêche afin de savoir quel banc est en santé et quel banc doit-on protéger pour que notre patrimoine halieutique puisse se renouveler.

De plus en plus de restaurateurs sont sensibilisés à ce problème et limitent les espèces menacées sur leur menu et composent avec les produits propices au développement durable et à la préservation des océans

Partageant les préoccupations du WWF, Daniel Vézina, chef propriétaire du Laurie Raphael  a décidé de s’impliquer dans l’évènement. «Je salue cette initiative qui permet de conscientiser les gens qui achètent des produits de la mer à faire des choix plus avertis dans leur alimentation afin de devenir des consommateurs écoresponsables,» Au menu, il a servi un Ceviche de flétan du Pacifique (Port Hardy, C.-B.), une Morue noire (île de Vancouver, C.-B.) et un Homard (îles de la Madeleine, QC) accompagné d'un sabayon à l’huile de homard, 3 produits certifiés pouvant afficher leur traçabilité. Au Québec, le homard de la Gaspésie est aussi certifié. Si vous voulez apprécier la chaîne de la mer à l'assiette, cliquez ici.

La campagne « Produits de la mer durables pour des océans en santé » du WWF a pour but de sensibiliser le public à l’importance d’opter pour des produits de pêche certifiés durables par le MSC. Les consommateurs ont le pouvoir de changer les choses et contribuer à maintenir la vitalité de nos écosystèmes marins.

Au marché, chez le poissonnier, ce label de certification permet de faire le bon choix.

Le Marine Stewardship Council (MSC) est une organisation internationale à but non lucratif. Sa vision est celle d’océans en bonne santé et préservés pour les générations actuelles et futures. Son label et son programme de certification permettent de reconnaître et de récompenser les pratiques de pêche durable et d’encourager le marché des produits de la mer dans ce mouvement.

Le label MSC sur les produits de la mer vous assure:

- Qu’ils proviennent d’une pêcherie, en milieu sauvage, qui a été certifiée indépendamment selon le Référentiel environnemental du MSC pour une pêche durable.

- Qu’ils sont entièrement traçables jusqu’à une pêcherie durable.

Plus de 250 pêcheries dans plus de 30 pays sont certifiées selon le Référentiel MSC. L’ensemble de ces pêcheries représente une production de produits de la mer annuelle d’environ neuf millions de tonnes, soit environ 10% de la production annuelle mondiale. Plus de 26 000 produits de la mer dans le monde portent le label MSC. Plus d’informations sur le MSC cliquez ici.

Suivez le courant. Mangez poisson mais faites le bon choix!