Au cœur d'une nation riche et moderne, bat le coeur de l' "Arabie authentique ", carrefour des anciennes caravanes. Sur le Golfe de Doha, aux portes du désert, près des souks aux épices, des fauconniers traditionnels, les Qataris commencent très tôt la journée. Le petit déjeuner, servi autour de 6H00, comprend olives, fromage, yogourt et café. Le repas le plus important est le déjeuner, servi après 13 h. Il commence par un mézé, des hors-d'œuvre, puis se continue avec du poisson ou du ragoût d'agneau, des salades, des légumes cuits, du pain et des fruits. Après le déjeuner, les Qataris se reposent avant de retourner au travail. Le dîner, généralement léger, est servi tard le soir, sauf pendant le Ramadan et les occasions spéciales.

Les spécialités arabes les plus courantes sont :

le homous ou hummus
purée de pois chiches et de tahini (pâte de graines de sésame)

le tabbouleh
Salade de persil haché, menthe et blé concassé

biriani
riz très parfumé et sucré dans lequel on retrouve des morceaux d'agneau ou de poulet.

le ghuzi
Agneau entier rôti sur un lit de riz mélangé à des noix

Motabel
aubergines légèrement cuites dont la chair est réduite en pâte avec du tahini et de l'ail

le wara enab
feuilles de vigne farcies au riz

le koussa mahshi
courgettes farcies

et le shawarma

Puisque le repas du soir se prend assez tard, on s'arrête souvent prendre un showarma, des tranches fines d'agneau ou de poulet épicé, avec de la salade et du tahini relevé au citron vert, quelques cornichons, le tout fourré dans un pain pita roulé et maintenu dans un fin papier.

Parmi les plats locaux, mentionnons

le matchbous
agneau épicé ou poulet avec riz

le harees
blé et agneau cuit battus jusqu'à l'obtention d'une pâte épaisse - servi notamment durant le mois du Ramadan

Poissons et fruits de mer - homards, cigales de mer, crabes, crevettes, thons, thazards, vivaneaux rouges...

Les desserts préférés des Qataris sont

le umm Ali
littéralement " mère d'Ali ", sorte de pudding au pain perdu, rempli de noix et de raisins blancs

le esh asaraya
le " pain du harem ", gâteau au fromage nappé de crème

et le mehalabiya
flan à l'eau de rose et aux pistaches.

Les Musulmans ne consomment pas de porc et ne boivent pas d'alcool. Ils mangent de la viande halal, c'est-à-dire de la viande préparée par un boucher conformément à la loi musulmane. Leur préférence va à l'agneau et au poulet.

Coutumes de table
En général, on n'utilise pas de couverts pour manger : on s'aide d'un morceau de pain pour saisir la nourriture avec la main droite. Il n'y a pas non plus de "services"; tous les plats sont déposés au centre de la table et chacun se sert selon ses envies.

L'importance du café
Il existe une forte tradition du café dans le monde arabe et Doha n'échappe pas à la règle. Moins repérables qu'au Caire ou à Tunis, les cafés n'en sont pas moins ouverts tard dans la nuit, hauts lieux de sociabilité..... masculine! Vous y goûterez le thé, le qahwa turc, l'infusion de zaatar (thym) de karkadé, d'anis, les jus de fruits l'été ou les sahlabs en hiver, ainsi que le lait chaud au gingembre. Sans doute vous laisserez-vous tenter par la léthargique douceur du narghilé ou "chicha" (interdit aux femmes depuis début 1999), que l'on fume lentement en oubliant les soucis du jour... Tabacs au miel, à la pomme ou même à la mangue se partageront vos faveurs. Amoureux de l'iode et de la brise marine, le Café des Amateurs de la Pêche vous attend sur la corniche. Située entre le Paradise et le Kal'a (le Fort Rouge ou les Briques Rouges pour les francophones), deux cafés-restaurants. Les trois sont dans le plus beau cadre de Doha, au bord de l'eau où dansent les barques amarrées.

Le Vieux Souk, pittoresque et coloré, se situe derrière la forteresse de Al Kout, entre Souq Waqif street, Al Souq street et Al Ahmad street. Dans le dédale de ruelles, trésors et casseroles font bon ménage. Les épices - d'excellente qualité - y sont reines, ainsi que les fruits secs dont les Qatariens raffolent. Vous y croiserez des "porteurs de brouette", le seul véhicule qui parvienne à se faufiler entre les étals étroits. Si, le soir venu, vous avez trop marché entre cumin et cannelle, ou avez grimpé les tours de la forteresse pour embraser la ville d'un seul regard, arrêtez-vous devant la mosquée du vieux souk, des cordonniers accroupis sur le bitume se feront un plaisir de réparer vos semelles.