Quand l’Anjou se met à table
Collaboration spéciale : Marianne Bourgeois
Sur la terre fertile angevine, on a coutume de dire « que tout pousse sauf l’olivier. Et encore on n’a jamais essayé… ». Rares sont les régions à offrir une telle diversité de productions : primeurs, fruits, légumes, champignons, viandes, volailles, vins, liqueurs… Quelques spécialités s’affichent ostensiblement sur les étals : les rillauds, petits morceaux de poitrine de porc confits dans la graisse, en fin d’été le pâté aux prunes, sorte de tourte garnie de reine-claudes, le crémet d’Anjou, délicieux dessert à base de crème fraîche accompagné souvent de fruits rouges…
Pour les plus gourmands, vous ne saurez résister au pâté aux prunes d'Angers ! Qui dit Angers, salive déjà pour un brochet et un sandre au beurre blanc, un cul de veau à l'angevine, des pâtés aux prunes, des pommes tapées...
Si l’Anjou n’a pas donné de recettes typiquement renommées, la gastronomie angevine bénéficie de la tradition paysanne, de la variété et de la qualité de ses produits. La cuisine angevine est sincère et noble. Les grands chefs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, apportant leur note créative afin de sublimer la cuisine angevine. Quatre toques angevines auréolées d’étoiles (dont le « Favre d’Anne » à Angers par sa première étoile au Guide Michelin 2008, récompensant une cuisine inventive et authentique) marient ainsi à merveille l’échalote avec la fricassée de poulet, le beurre blanc avec le sandre de Loire ou font encore rimer anguille et matelote.
La région vit dans le secret des alambics. Le Cointreau, célèbre liqueur aux extraits d’orange, est distillé depuis 1849 à Angers. Le Guignolet, apéritif aux cerises, est fabriqué dans la région angevine. Les distilleries se visitent, et bien sûr, la dégustation fait partie du programme. A Saumur, vous pourrez découvrir la distillerie Combier, la plus ancienne du Val de Loire.
A l’instar de ses paysages, la table de l’Anjou est généreuse, accueillante, authentique.
Connaissez-vous les Quernons d’ardoise … à la nougatine ?
L’Anjou n’est pas en reste de douceurs sucrées : Citons les crottins de Saumur, les mouchoirs rouges de Cholet et les non moins célèbres Quernons d’ardoise. Les Quernons sont de petits rectangles de chocolat blanc feuilletés à la nougatine, couleur ardoise. Ils ne sont pas le fait d’un confiseur mais d’un artiste, Maurice Pouzet (1921-1997). Elève à l’école des Beaux-Arts d’Angers, il était à la fois dessinateur, peintre, sculpteur. Il fut également le premier graveur angevin à travailler pour la Monnaie de Paris. Maurice Pouzet avait une prédilection certaine pour l’ardoise qu’il sculptait. C’est peut-être de cette affinité pour l’ardoise que l’idée lui est venue de créer ces célèbres petits rectangles de nougatine.
Crédit Photo : Chudeau/Destination Anjou
Photo du bas : Quernons d'ardoise (douceurs chocolatées)
Photo "recettes" : Râble de lapin, jus de carotte à la cardamome et Cointreau
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