Okawa, 56 ans, fabrique un type d'étuveuse qui se pose par-dessus une casserole d'eau bouillante. Ce type d'étuveuse se trouve seulement en Asie de l'Est. Ce fut durant la période Yayoi, autour du IIe, IIIe siècle av. J.-C, que les ustensiles de poterie coréens abordèrent le Japon. Bien que des ustensiles de bois gauchi ou cintré fussent également en usage à cette époque, il fallut attendre le VlIle siècle pour qu'apparaissent des étuveuses à aliments faites de minces feuilles de cyprès.
Aujourd'hui, on trouve bien sûr les étuveuses en aluminium ou en acier inoxydable vendues avec leur marmite. Si elles sont d'un usage très courant c'est que l'on a tendance à oublier que le cyprès absorbe l'excès d'humidité qui n'ira pas s'égoutter sur les aliments au risque de les rendre détrempés et pâteux. Si bien que, finalement, les chefs de cuisine japonaise et les ménagères mordues de méthodes de cuisson traditionnelles, ne veulent pas entendre parler d'autre chose que de ces étuveuses en cyprès.
Il est étonnant, lorsqu'on connaît la robustesse du cyprès, de voir combien il peut devenir flexible et facile à travailler. En outre, il dégage une délicieuse fragrance.
Il est bien évident qu'il n'entre pas le moindre clou, ni surtout la moindre goutte de colle dans le procédé. Cinq fines lattes de cyprès sont cintrées l'une dans l'autre, puis glissées et calées dans le cerceau de bois, appelé "anneau de taille", qui servira de base. Enfin les cinq lattes de cyprès sont solidarisées, comme cousues par une espèce de gros faufilage exécuté avec une lanière d'écorce de cerisier sauvage. Un clayon de bambou posé sur les deux traverses dans le fond retient les aliments, riz et autre, mis à étuver au-dessus de l'eau bouillante.
Avec la collaboration de Nipponia
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