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Croissant
Croissant

Tout sur le croissant

Qui aurait cru que le croissant - ce chef d’œuvre culinaire d’un beau blond-doré, léger et croustillant, à la mie souple et fondante qui fait la gloire de la gastronomie française et qui est indissociable d’un petit déjeuner à la française - est né d’une bataille sous un autre drapeau?

Le kipferl autrichien

En 1683, lors du second siège de Vienne par les Ottomans, alors que l’ennemi décidait d’attaquer de nuit, les boulangers de la ville, levés avant l’aube pour préparer leurs viennoiseries, surprirent leur manège et donnèrent l’alerte. C'est pour immortaliser cette victoire qu'il leur fut permis de confectionner le Hörnchen (« petite corne » en allemand) avec sa forme qui rappelle le symbole du drapeau ottoman.

Une autre version, moins connue, attribuerait la paternité du croissant à un certain Kolschitsky, un cafetier viennois, d’origine polonaise, lequel ayant récupéré des sacs de café laissés par les Turcs lors de leur départ précipité, aurait eu l'idée de servir ce café accompagné d'une pâtisserie en forme de croissant en souvenir du départ de l'occupant.

Le croissant français pur beurre

La France fait connaissance « officiellement » avec le croissant en 1770 quand Marie-Antoinette d’Autriche l’introduit à la Cour de Versailles. Mais il faudra attendre 1838 /39 pour que le tout Paris se l’arrache. Cet engouement a pris naissance au no 92, rue de Richelieu*, quand un officier autrichien, August Zang, ouvre sa boulangerie viennoise. Il introduisait en France les kipferl (en forme de croissant) et les kaisersemmel (pain kaiser ou petit pain de l'empereur. En 1850, le croissant est déjà cité comme un pain français selon l’Académie d'agriculture de France.

À partir de 1920, les boulangers parisiens remplacent sa pâte, proche de celle de la brioche, par un feuilleté au beurre, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Ce croissant  fera dès lors le tour du monde, jusqu’à devenir emblématique de la boulangerie française !

 
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*La rue de Richelieu longe en partie les jardins du Palais Royal. C'est sur cette même rue que se dresse la Comédie Française (au 2). C'est au 40 qu'est mort Molière...

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